Entre conférence et showcase, « En attendant …Uhme » se propose de présenter les coulisses d’un spectacle en cours de création. Entre musiques et images, documentaire et fiction, Uhme invite à un voyage sensoriel et onirique à travers les genres et les styles. Ses trois mouvements se construisent autour des pistes préférées de deux représentantes de la jeune génération de DJ. L’une vient du clubbing, l’autre de la rave-party, toutes deux sont issues d’un terreau caennais ensemencé pendant 20 ans par le festival Nordik Impakt. Pablo Géléoc (Bandit Visions) participe au processus de création de cet objet pédagogique et diffuse les images en direct. Lire plus
« Oui, que vit-on jamais qu’on eût déjà vu et cependant… Je me demande. (Un temps.) Dans ce brasier chaque jour plus féroce, n’est-il pas naturel que les choses prennent feu auxquelles cela n’était encore jamais arrivé, de cette façon, sans qu’on l’y mette ? (Un temps). »
Une femme est enfouie jusqu’à mi-corps dans un mamelon suffisamment large et haut pour que l’on imagine sans peine qu’elle en figure le sommet. On ne sait pas pourquoi elle se trouve là, tout semble normal, la situation ne résultant à priori d’aucun cataclysme. Elle est là comme d’autres vaquent à leurs occupations quotidiennes.
Elle dort dans ce trou culminant, s’y réveille, organise son temps entre diverses actions au gré des quelques objets qu’elle puise dans un sac : une brosse à dents, un dentifrice, une paire de lunettes, une brosse à cheveux, un peigne, un miroir, une lime à ongles, une ombrelle et un révolver. En même temps qu’elle « arrange » son apparence, Winnie bavarde en s’adressant à son mari Willie.
Winnie a le chic pour tenir en respect le chaos et le désespoir en s’en remettant à un code de bonnes manières et d’habitudes régulières bien entretenues.
Création vidéo pour le spectacle du groupe Groundswell Bass Dub à St Pierre-Eglise (50) réunissant des passionnés de différents horizons pour construire une narration elliptique autour de thèmes faisant écho à la métaphysique, la mythologie ou à l’actualité. Inspiré par le dub français des années 90/2000 les compositions musicales imposent des ambiances lourdes et souvent sombres durant lesquelles se succèdent une série de performances du corps créant un objet global homogène et énigmatique. De cette expérience marquée par la fantaisie et l’originalité émerge une unité grâce à la diversité et la richesse des intervenants. Elaborée au fil des résidences mises en place depuis la fin de l’année 2020, cette expérience immersive emmène le spectateur dans un monde onirique et pluridisciplinaire pour servir un spectacle collectif dynamique et intense. Si l’ambiance générale est plutôt obscure, elle est aussi teintée d’humour et de second degré, une dichotomie que les musiciens cultivent depuis le début du projet, la création vidéo mêle donc logiquement sampling et retouches d’un grand classique de Série B : Plan 9 d’Ed Wood ainsi que de la création d’animations originales réalisées à partir de dessins dans lesquelles on retrouve le mythe d’Icare, la civilisation Maya ou encore une relecture de la mythologie égyptienne, faisant écho aux samples audios diffusés en live par le groupe. L’ambiance et l’esthétique générale développées pour la création de ce spectacle sont à l’image du projet : décalées, sombres et teintées de second degré. Résidence du 21 au 24 mai, restitution publique le 24 mai.
Premiers calages de video projection / mapping sur le réfrigérant de l’ancienne Société Métallurgique de Normandie hier soir dans le cadre du Concerto en Lamineur qui aura lieu le 30 juin. Evénement gratuit qui réunira 30 musiciens au pied du bâtiment éclairé à 360° accompagné de la projection simultanée du documentaire réalisé par Estelle Tredup autour de la mémoire ouvrière.